J’ai participé samedi au forum Elle Active à Paris : bravo au magazine Elle et aux 300 intervenants, belle organisation et programmation riche (130 mini-conférences). A cette occasion, Ipsos a réalisé une étude “Travailler demain : ce que veulent les Français”. A lire ici : ipsos.fr.
Ce que l’on peut retenir : 86 % des Français sont conscients qu’il faut s’adapter aux changements, et ils sont même 30 % qui comptent changer de métier dans l’année à venir (aspiration qui touche même 40 % des 25-34 ans). Les femmes sont plus flexibles : 30 % des femmes pensent faire un nouveau métier au cours de leur vie (contre 26 % pour les hommes), 17 % comptent reprendre leurs études (contre 11 % pour les hommes), et 17 % veulent créer leur propre activité (contre 13 % pour les hommes).
Les nouvelles technologies sont perçues comme une opportunité : 65 % des Français les perçoivent comme une évolution positive, 56 % comme une aide à la relance économique. Les jeunes actifs de moins de 35 ans sont 54 % à considérer les nouvelles technologies comme source d’épanouissement au travail (49 % pour l’ensemble des Français). Et ils sont 34 % à penser travailler un jour à leur compte (24 % pour l’ensemble des Français).
Bonne transition avec l’une des conférences à laquelle j’ai assisté et le témoignage de trois slasheuses. Nouveau mot, nouvelle forme de travail, pour aujourd’hui, déjà. De plus en plus. Et surtout pour demain ? Un slasheur est un free-lance, et par extension tout actif, qui a plusieurs employeurs, le plus souvent avec plusieurs statuts : salarié, indépendant (en société, en libéral, auto-entrepreneur, artiste percevant des droits d’auteurs… ) et qui réalise plusieurs activités professionnelles, ayant ou non des liens entre elles.
Selon Claire Romanet, chasseuse de tête – Cabinet Elaee : « cette nouvelle catégorie de travailleurs cumulant simultanément plusieurs jobs représente 16 % des actifs, soit 4 millions de Français ».
Etes-vous comme moi un slasheur qui s’ignore ? J’ai apprécié la profondeur, la fougue, la volonté, l’humour, l’humilité, la générosité de Camille, Clémentine et Julia.
Morceaux choisis et témoignages de ces trois slasheuses : “tout a du lien, ma tête est un arbre, il y a ma branche bijoux, ma branche illustrations, ma branche portraits… tout se rejoint. J’y vais à l’intuition, ensuite j’organise, j’ai un cahier par activité et par projet. Les différentes facettes de mes activités se nourrissent et inter-agissent. Je suis créative dans le marketing en tant que salariée parce que j’écris et je dessine le soir et le week-end depuis que j’ai 15 ans. Je tire des revenus de mes trois activités, mais pas au même moment ni au même rythme, tout est affaire d’équilibre. Il faut avoir un bon comptable pour ne pas se tromper dans ses déclarations ! On peut y arriver en étant organisée, en choisissant les bons alliés et les bonnes ressources.”
Pour elles, être slasheur c’est un gage de passion, de créativité, d’efficacité et c’est tout bénéfice pour l’entreprise qui en emploie un ! Alors mesdames et messieurs les DRH, pensez-y lors de vos entretiens de recrutement et de mobilité, les formes d’emploi et de motivation évoluent, les salariés aussi (cf. l’étude Ipsos).
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