En pleine présence

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J’ai eu la chance d’assister aujourd’hui à une journée animée par Fabrice Midal intitulée Foutez-vous la paix ! Je vous engage à explorer son enseignement, c’est une belle découverte, notamment pour ceux qui sont des débutants en méditation, ou pour ceux qui souhaitent lever certains freins à la méditation et approfondir leur pratique. Foutez-vous la paix !, ce n’est pas renoncer ni se laisser aller à la passivité. Ce n’est pas se dire « ce n’est pas grave » ou « je prends sur moi » ou « je prends du recul ». Ce n’est pas non plus « lâcher prise ». Ou du nombrilisme.

C’est un acte de courage qui permet d’entrer dans la réalité, d’apprendre à rencontrer sa propre vie, de s’autoriser à ressentir des émotions. Cela nécessite d’accepter de rencontrer ce que l’on éprouve, de « s’assoir » même physiquement dans sa vie, ses ressentis ou ses problèmes, que ce soit agréable ou désagréable. C’est réintégrer sa vie, c’est se synchroniser.

Foutez-vous la paix ! peut être un préambule à la méditation : Fabrice Midal explique d’ailleurs avec humilité qu’il a changé sa façon d’enseigner la méditation, parce qu’il constatait que ses mots n’étaient pas toujours compris.

Dans son ouvrage Comment la philosophie peut nous sauver, il définit : « Le mot méditation est particulièrement heureux. Il vient du latin mederi (que l’on retrouve dans notre mot médecin) et signifie prendre soin. Certes, le terme a fini par désigner, en Occident, une forme de réflexion attentive comme dans le titre du livre de Descartes, Les méditations métaphysiques, alors que dans les traditions venues d’Orient, il s’agit de porter attention à ce qui est, dans le moment présent, tel qu’il est, en discernant ce qui nous en sépare et l’altère. Mais l’opposition n’est pas si décisive. Ce qui est commun est ce geste d’attention. » (p. 16)

Ce qui me frappe, c’est que prendre soin est aussi le sens du mot clinique, que l’on retrouve en sociologie clinique, discipline que j’ai expliquée dans un autre article, et qui est mon référentiel de pratique d’accompagnement. C’est comme si les morceaux du puzzle se rapprochaient lentement, au fil de mes recherches et expériences, avec une cohérence qui se dessine au grand jour : l’accompagnement, la sociologie clinique, la méditation, l’attention à soi et à l’autre, l’écoute, la mise en mouvement et la transformation.

Pour Fabrice Midal, la méditation est une mise en mouvement, c’est entrer en présence à soi, à son corps, à son souffle. C’est la base de l’atelier que j’anime avec Elodie Bergerault, Leadership en mouvement : surprise, là aussi cohérence, intégration. Nous avons commencé son animation il y a un an. Tout est lié…

« La philosophie a toujours été une expérience d’attention à même de nous éveiller (et dont l’allégorie de la caverne, chez Platon, est un peu le paradigme, puisqu’elle nous montre la philosophie comme sortie de l’ignorance et retour vers la lumière). Page 16

Chaque question possède une force que la réponse ne contient plus. Elie Wiesel, La nuit.

« La philosophie consiste à apprendre à questionner. Il est erroné de croire que le philosophe va donner des réponses. Il est invité sur les plateaux de télévision ou de radio pour cela. En vérité, il n’a rien à dire, pas de sagesse à nous dispenser ni de conseils à nous donner. En revanche, il peut nous permettre d’interroger ce que, sans lui, nous n’aurions pas même regardé. Et si nous faisons le mouvement qu’il nous invite à faire, nous nous transformons. Nous n’apprenons pas quelques informations, nous devenons autres. » Page 21

Transformation : j’ai à coeur d’aider chacun à mieux se connaître pour se transformer et cheminer vers sa vérité. C’est la vocation de mon accompagnement. Et c’est ce qui me guide depuis toujours : mieux me connaître, être en éveil, apprendre avec curiosité et expérimenter, inventer. C’est le sens de ma vie, que je partage avec les autres. L’approche Shynlei m’a permis d’en rendre compte ainsi, avec cette clarté et cette cohérence.

« Le phénomène est frappant : quand nous posons une question, nous sommes curieux et alertes. S’engager dans la philosophie, c’est rester sur le qui-vive, être pris par le désir infini d’interroger. » Page 22

Bonne synthèse de ce qui doit caractériser l’accompagnant.

 

 

Comment passer des rêves à l’action

J’ai complété mon offre d’accompagnement avec la démarche Shynleï, que j’ai d’abord testée à titre personnel, et à laquelle je m’associe, parce que je la trouve pertinente.

Shynleï, le réseau de l’âme : faire émerger le sens par les rêves.

Pertinente pour :

  • les personnes en questionnement,
  • qui souhaitent changer leur vie – personnelle et/ou professionnelle –,
  • en recherche de sens,
  • voulant entreprendre,
  • devant faire face à des difficultés,
  • en tournant de vie…

Cette évolution dans mon offre est aussi le fruit d’une belle rencontre avec Pierre Clavel et Bruno Pagès, à la tête d’une start up pleine de promesses.

La singularité de l’approche que j’apprécie :

L’écriture de la parole dans une structure : l’outil Shynleï permet la clarté, la lucidité au fil de la progression, la mémoire dans le temps et l’interaction avec les autres.

La méthode se met en œuvre en deux grandes périodes :

  • Ecouter ses rêves  : en deux mois, trouver son parcours pour savoir ce que l’on veut et construire un regard positif sur le monde.
  • Inventer son futur : dans la durée, mettre en œuvre son parcours pour réaliser ses rêves et réussir sa transformation (c’est poursuivre sa compréhension de soi, réaliser son premier rêve, créer son projet d’entrepreneur, développer son réseau etc.).

Si je devais résumer l’approche avec mes mots : voir mon interview vidéo.

Il s’agit d’un accompagnement individuel encadré qui permet d’enclencher une dynamique de transformation personnelle et professionnelle.

Cette démarche de transformation passe par la prise de conscience et l’expression de ses rêves, puis leur mise en application concrète.

Vous vous posez sans doute la question : qu’est-ce que cette expérience m’a apportée pour souhaiter la proposer ainsi à mes clients ?

Shynlei m’a permis de prendre conscience et d’écrire ce qui fait ma singularité, ma recherche depuis toujours. Le sens de ma vie, c’est son fil conducteur. Cela demande un effort pour aller au fond de soi, mais quelle énergie reçue après avoir traduit en mots ce que l’on ressent au fond de soi depuis toujours sans avoir réussi à l’exprimer aussi clairement.

La notion de don est très forte : qu’est-ce que je donne aux autres ? Quelle est ma force que je transmets aux autres ? Quelle est ma faiblesse que je transforme en force ? L’idée d’assumer sa faiblesse est déculpabilisante, car c’est elle qui permet d’entrer en relation intime avec l’autre.

Shynlei pour moi, c’est un chemin vers l’authenticité et le dialogue d’âme à âme.

J’y ai vu un rapprochement avec la sociologie clinique, où par le fil de la narration et du récit écrit, l’individu revient sur ses racines, ce qui lui a été légué, tout en éclairant ses choix et son parcours de vie, dans une démarche d’émancipation et de libération. C’est le point commun que je vois avec Shynlei, les deux démarches étant complémentaires.

L’approche Shynlei s’adresse aussi bien aux particuliers, qu’aux entreprises, avec plusieurs offres d’accompagnement : Shynlei solo, explo, pro, match …

L’école Shynlei permet aussi de se former à cette approche originale afin de devenir accompagnatrice/accompagnateur comme moi.

A découvrir, le libre blanc publié par l’équipe Shynlei, intitulé Rêver pour avancer, à lire ICI.

Si vous souhaitez en savoir plus et étudier les sources de financement possibles, me contacter.

Enquête sur le travail en France : plus de 76 % des Français aiment leur travail

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La CFDT a publié en mars 2017 les résultats d’une grande enquête sur le travail en France : plus de 200 000 personnes ont répondu à un questionnaire très détaillé, avec 172 questions mises en ligne entre septembre et décembre 2016 sur le site parlonstravail.fr. (1)

Principaux enseignements de cette vaste étude, une perception largement positive :

  • 76,4 % déclarent aimer leur travail
  • 57,5 % prennent du plaisir à travailler
  • 55,7 % sont fiers de ce qu’ils font

Mais,

  • 45 % ont le temps de faire correctement leur travail
  • 42 % déplorent un manque de reconnaissance
  • 26,4 % déclarent que leur travail est leur santé (un lien évident est noté entre travail et douleurs physiques, perte de sommeil, prise d’alcool et médicaments)
  • 1 salarié sur 8 affirme vivre des situations dans lesquelles il se sent malmené

Travail, horaires, et vie personnelle :

  • 2/3 déclarent que leur travail s’accorde bien ou très bien à leur vie sociale et familiale
  • Au-delà de 39h/semaine, il devient beaucoup plus difficile de concilier vie professionnelle et vie personnelle (et d’autant plus pour les petits salaires et les travailleurs de nuit)

La charge de travail s’accroît :

  • Plus de 50 % déclarent avoir une charge de travail excessive
  • 28,9 % ont une charge de travail normale selon eux

Partage du temps de travail :

  • 55,6 % des salariés et fonctionnaires déclarent être favorables au partage du travail en vue de diminuer le chômage

Argent et travail :

  • 84 % des salariés déclarent travailler avant tout pour subvenir à leurs besoins
  • 2/3 des salariés trouvent leur rémunération insuffisante par rapport à leurs efforts
  • 65 % trouvent que dans leur entreprise/administration, les écarts entre les plus hautes rémunérations et les plus faibles sont trop importants
  • 60 % ne travaillent pas pour gagner le plus d’argent possible avant tout (l’argent est central, mais il ne résume pas tout)
  • Ceux qui affirment travailler pour autre chose que l’argent sont d’abord les jeunes

Voir les témoignages de répondants.

(1) Télécharger le rapport : Parlonstravail_rapportcomplet

A lire : une vision prospective et positive du travail en 2030.